Uber affirme que ses données de mobilités urbaines « pourraient aider à informer la politique de transport et les investissements futurs dans les grandes villes comme Londres et Paris »
Uber lance son outil de mobilités urbaines « Uber Movement » à Londres. Le logiciel, qui a été dévoilé pour la première fois l’année dernière, donne aux urbanistes et aux membres des pouvoirs publics, l’accès à des données anonymes provenant de millions de trajets Uber dans des villes spécifiques. Cela signifie que tout le monde peut utiliser l’outil pour comparer les caractéristiques des déplacements actuels et passés, et déterminer combien de temps certains trajets spécifiques sont susceptibles de prendre à différents moments de l’année.
Le logiciel d’Uber fait partie du plan élargi de l’entreprise pour apaiser et flatter les régulateurs en partageant des données précieuses avec eux après des années de tactiques commerciales discutables. Ceci est encore plus flagrant à Londres, où l’agence de transport locale, TFL, a annoncé qu’elle ne renouvellerait pas la licence d’Uber pour opérer en septembre dernier. Uber fait actuellement appel de cette décision, avec une audience prévue pour juin. La société a également récemment apporté des modifications à son application à Londres, précisant qu’à présent ses chauffeurs sont licenciés par TFL.
Concernant le lancement de « Uber Movement », Fred Jones, directeur d’exploitation d’Uber en UK, a déclaré que sous le nouveau leadership de l’entreprise, il voulait devenir un «meilleur partenaire des urbanistes et des régulateurs» et leur donner «de précieuses perspectives pour l’avenir». Par exemple, Jones fournit des données montrant l’impact du temps de déplacement causé par la fermeture de Tower Bridge en 2016. Cette information peut être utile lorsque des projets similaires seront prévus à l’avenir, note la compagnie.
Dans le passé, Uber a été sévèrement critiqué pour le tracking de la localisation de ses utilisateurs, même lorsqu’ils n’utilisaient pas l’application. En réponse à ces événements, la société déclare dans une FAQ que : « Toutes les données partagées par le logiciel « Movement » adhèrent à la politique de confidentialité d’Uber, et à aucun moment, l’outil ne fournira un moyen à ses partenaires d’accéder aux détails des chauffeurs ou des passagers de quelque manière que ce soit, quelle qu’en soit le fond ou la forme ».
Uber a déclaré qu’il allait lancer sa plateforme « Uber Movement » dans d’autres villes du Royaume-Uni, notamment à Manchester et à Birmingham au cours des prochains mois. Dans un communiqué , un porte-parole de l’agence de transport Londonienne TFL a déclaré:  » Nous nous félicitons de toute initiative qui a le potentiel de fournir un meilleur aperçu de la façon dont les gens se déplacent à Londres. »
L’opération séduction entamée à Londres par Uber commence donc à porter ses fruits, et ceci permettra à la compagnie d’assoir encore plus sa suprématie dans la ville qui représente un de ses plus gros marché mondial.